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Σάββατο 26 Φεβρουαρίου 2011

Deux mythes fondamentaux de la psychanalyse: "Œdipe" et "Totem et tabou"









Deux mythes fondamentaux
de la psychanalyse: 
 "Œdipe" et "Totem et tabou"

Kyvelou Evangelia [1999]
MSc Psychologie Clinique et Pathologie






Alexis Minotis dans l' Œdipe à Colone 


















Table des matières


Introduction

I ŒDIPE

I.1 Le cycle de Thèbes

I.1.1.Le mythe d’Œdipe Roi

    1. D’Œdipe Roi au complexe d’Œdipe
      1. Les rêves de Freud

I.2.2. Identification dans le complexe d’Œdipe
II LES HORDES PRIMITIVES

    1. Totem et Tabou
    2. Le père primitif



III LA RELATION DES DEUX MYTHES

Conclusion

Bibliographie





Introduction



Sophocle
Au début du XXe siècle, les recherches de Sigmund Freud l’amené à se pencher sur les mythes grecs et la pensée des Grecs anciens. Le sommet de cette rencontre fut la nouvelle approche du mythe d’Œdipe tel qu’il a été transposé par le grand dramaturge Sophocle dans sa tragédie, Œdipe Roi.
Dans cette tragédie, Sophocle a approché les thèmes du parricide, de l’inceste, des oracles des dieux et de la moralité.
Freud, qui travaillait déjà sur l’inconscient, fait le lien entre l’inconscient et la tragédie d’Oedipe Roi et décrit la situation fondamentale du complexe d’Œdipe, qui a changé la perception intellectuelle du monde.
Approfondissant ses recherches sur les origines des coutumes, de la tradition et des règles sociales, il élabore, à l’aide des théories des anthropologues et des linguistiques, Totem et Tabou.
Cette œuvre reprend la théorie de l’évolution du monde, expliquée par la psychanalyse. Dans ce livre, Freud crée le mythe des hordes primitives pour désigner l’origine du complexe d’Œdipe.
Nous avons décidé de travailler sur ces deux mythes (le mythe d’Œdipe et le mythe freudien) en essayant d’approcher la base de la théorie psychanalytique.
Nous aborderons notre sujet en trois chapitres.
Dans le premier chapitre, nous décrirons le mythe d’Œdipe Roi de Sophocle et exposerons comment nous en sommes venus aujourd’hui à parler de complexe d’Œdipe.
Au deuxième chapitre, nous exposerons brièvement la théorie freudienne du tabou et présenterons le mythe du père primitif.
Dans le troisième et dernier chapitre, nous essayerons de démêler les relations des deux mythes sur lesquels est fondée toute la théorie psychanalytique.








OEDIPE ROI 
Pier Paolo PASOLINI 1967



ΟΙΔΙΠΟΥΣ

Ούκουν πατρός γ΄άν φονεύς
ήλθον, ούδέ νυμφίος
βροτοίς έκλήθην ών έφυν άπο.
Νυν δ΄άθεος μεν είμ’, ανοσίων δέ παις,
ομογενής δ΄ αφ΄ ών αυτός έφυν τάλας.
Εί δέ τι πρεσβύτερον έτι κακού κακόν,
τούτ΄ έλαχ΄ Οιδίπους.1
Σοφοκλής, Οιδίπους Τύραννος, Κάκτος 1993, p. 146, v. 1357-1366.




ŒDIPE
Oui, je n’en serais pas venu à être l’assassin de mon père;
Le monde n’aurait pas dit de moi que je suis devenu
l’époux de celle à qui j’ai dû le jour!
À la face des dieux je suis un réprouvé,
fils d’une infâme, et mes enfants sont nés
de celle même à qui j’ai dû le jour!
S’il est horreur plus souveraine que l’horreur,
c’est bien le lot d’ Œdipe !2
Sophocle, Œdipe Roi, Les Belles Lettres, Paris 1960, v. 1357-1366





I
ŒDIPE



1. Le cycle de Thèbes

Le cycle de Thèbes inclut les histoires d’Œdipe et de ses descendants. De toutes les tragédies de ce cycle, quatre seulement sont sauvées dans leur intégralité: Œdipe Roi, Œdipe à Colone et Antigone de Sophocle et Les sept contre Thèbes, d’Eschyle.
Sophocle a vécu entre 497 et 407 avant Jésus-Christ. La première représentation de la tragédie d’Œdipe Roi se situe dans la première moitié de la décennie 430-420 avant Jésus-Christ.






1.1. Le mythe d’Œdipe Roi



Un oracle prédit au roi de Thèbes, Laïos, que l’enfant qui naîtra de sa femme Jocaste l’assassinera et s’accouplera ensuite avec sa mère.
Quand l’enfant naît, Laïos décide l’abandonner sur la montagne du Cithéron, après lui avoir percé ses pieds3 .
Mais le berger qui reçoit l’ordre d’abandonner le nourrisson s’apitoie et le confie à un autre berger qui l’emmène à son tour chez le roi de Corinthe. Ce dernier, qui n’a pas d’enfant, l’accueille comme son propre fils.
Quand Œdipe arrive à l’adolescence, il envoie des messagers à Delphes pour lui confirmer son identité et le renseigner sur son destin ! Il apprend alors, à son tour, l’oracle sinistre qui le suit depuis sa naissance.
Voulant s’échapper à son destin, il décide de quitter Corinthe.
Son chemin l’emmène aux alentours de Thèbes, où il rencontre Laïos. Ils disputent et Œdipe le tue sans avoir appris l’identité de son adversaire.
Arrivant à Thèbes, il résout l’énigme du Sphinx, monstre qui menaçait la ville et ses habitants. De cette façon il devient roi de la ville et se marie avec Jocaste. Le couple donne naissance à quatre enfants.
Pourtant, une série de désastres s’accumulent sur la ville de Thèbes et un nouvel oracle dévoile que la raison doit en être cherchée dans le fait que l’assassin de Laïos est toujours vivant et impuni.
Œdipe fait de son mieux pour découvrir l’homme qui a tué Laïos. À la fin de cette enquête, il réalise que l’homme qu’il recherche est lui-même et il découvre sa véritable identité. Il apprend que Laïos était son père et que la mère de ses enfants est sa propre mère.
À ces nouvelles, Jocaste se suicide et Œdipe s’aveugle, suppliant qu’on l’exile.



2. D’Œdipe Roi au complexe d’Œdipe.



Sigmund Freud est né à Freiberg, en Moravie (1856-1939) À partir 1886, il s’installa comme neurologue à Vienne.
Travaillant avec ses patients et approfondissant son propre cas, il fait le lien entre les situations montrées dans l’œuvre de Sophocle, Œdipe Roi, et un état psychique souvent rencontré dans les rêves et les désirs inconscients.





2.1. Les rêves de Freud



   


   Dans son auto-analyse, Freud commence par écrire L’interprétation des rêves (1900). Il se souvient d’un rêve qu’il avait vu quand il était petit: il se rappelle avoir rêvé de sa mère nue. 
Il se souvient aussi d’un deuxième rêve qui l’a suivi quelques années plus tard, dans lequel il a vu sa mère transportée endormie par des hommes aux têtes d’oiseaux. Après avoir traversé la maison. ils l’avaient finalement déposée sur le lit.



Puis Freud s’est réveillé et a couru au lit de ses parents.
Essayant d’interpréter ces rêves, il se souvient des dieux égyptiens à tête d’oiseau. Le mot «oiseau»,.4 en langue populaire allemande, est aussi utilisé pour désigner le sexe masculin.
Freud a interprété la tranquillité du visage de sa mère comme l’angoisse de la mort engendrée par le désir de la mort de son père et le désir sexuel de la mère.
Il se souvient aussi de la tragédie d’Œdipe, et la raccorde à ses rêves et aux analyses de ses patients. Les désirs cachés étaient toujours les mêmes: le meurtre du père et l’inceste.
Freud a appelé cette situation «complexe d’Œdipe».






2.2. Identification dans le complexe d’Œdipe



L’Œdipe, comme disent les psychanalystes pour désigner le complexe d’Œdipe, présume l’existence d’un père. Il s’agit du père symbolique comme défini par Lacan.
Le père symbolique est celui qui pose la loi d’interdiction de l’inceste5. L’identification du garçon au père est celle qui permet au garçon de sortir du sentiment de culpabilité et de la crainte de castration qui apparaissent dans l’Œdipe, et de trouver son identité sexuelle.6
La fille, qui perçoit son manque dans les différences des sexes, est attirée par le père et entre dans le complexe d’Œdipe, et de cette façon, elle s’identifie à la mère et au sexe féminin.7
Ainsi la fille entre-t-elle dans le complexe d’Œdipe en acceptant sa castration, et elle cherche à satisfaire sa jouissance à l’opposé du garçon qui entre dans l’Œdipe par la jouissance de l’inceste et sort par la crainte de castration.
Mais d’où vient-il, ce père qui est à la base du complexe d’Œdipe et sans qui cette situation fondamentale qui donne naissance à l’identité sexuelle n’existe pas?
Nous avons déjà dit que c’est le père symbolique qui fonctionne dans le complexe d’Œdipe. C’est le père symbolique qui impose une castration symbolique. Et ce père, le porteur de la loi de l’interdit de l‘inceste, celui qui n’est pas castré, est le père mort comme l’a imaginé Freud dans Totem et Tabou.






La loi ne défend que ce
que les homme seraient capables
de faire sous la pression de certains de leurs instincts.
Ce que la nature elle-même défend et punit n’a pas besoin
d’être défendu et puni par la loi.8



Frazer



II
LES HORDES PRIMITIVES






1. Totem et tabou



Sigmund Freud a commencé à écrire Totem et tabou (1912) après avoir présenté ses Trois essais sur la théorie sexuelle (1905). Il a réuni du matériel anthropologique, archéologique et linguistique pour donner une réponse à l’universalité du complexe d’Œdipe. Totem et tabou est un ouvrage de théorie psychanalytique sur l’évolution de la vie sociale humaine.
L’humanité a eu trois systèmes intellectuels au cours des temps, écrit Freud, trois grandes conceptions du monde: la conception animiste (mythologique), la conception religieuse et la conception scientifique.
«De tous ces systèmes, l’animisme est peut- être le plus logique et le plus complet, celui qui explique l’essence du monde, sans rien laisser dans l’ombre. Or, cette première conception du monde par l’humanité est une théorie psychologique [….]. C’est en pensant à cette succession des trois conceptions du monde qu’on dit que l’animisme lui-même, sans être encore une religion, implique déjà les conditions préalables de toutes les religions qui surgiront ultérieurement.»9



Pendant la phase de l’animisme, l’homme a attribué la toute-puissance à lui-même. Dans la phase religieuse, il a transféré la puissance aux dieux. Dans la conception scientifique du monde, l’homme accepte sa petitesse devant la mort, et abandonne l’idée de toute-puissance.
Nous pouvons dire que dans toutes les phases culturelles connues, nous rencontrons des tabous, dont les violations sont punies sévèrement.
Ces phases d’évolution de monde correspondent aux phases d’évolution du psychisme humain.
«Nous trouvons alors qu’aussi bien dans le temps que par son contenu, la phase animiste correspond au narcissisme, la phase religieuse au stade d’objectivation, caractérisé par la fixation de la libido sur les parents, tandis que la phase scientifique a son pendant dans cet état de maturité de l’individu qui est caractérisé par la renonciation à la recherche du plaisir et par la subordination du choix de l’objet extérieur aux convenances et aux exigences de la réalité.»10
Le tabou représente le code non écrit, le plus ancien de l’humanité, et a ses racines à une époque antérieure à toute religion: à la phase d’animisme du monde. Nous considérons que primitivement, le tabou s’est déclenché automatiquement. Le tabou violé se venge tout seul11.
Le tabou est devenu peu à peu une puissance indépendante, avant d’être plus tard imposé par la tradition et la coutume et de construire finalement la loi.
Le tabou de l’inceste se rencontre dans toutes les sociétés primitives et sa fonction est de protéger l’homme des problèmes qu’engendre sa violation.
La violation du tabou conduit, dans le cadre psychique, à la création des névroses ou des psychoses, et dans le cadre social, à la perturbation du système établi.



 2. Le père primitif





Dans Totem et tabou12, Freud imagine le mythe du Père Primitif, fondé sur les travaux de plusieurs archéologues et plus spécialement sur les ouvrages de l’exégète biblique et archéologue W. Robertson Smith13. L’archéologue avait émis l’opinion que le repas totémique était la seule cérémonie qui faisait partie intégrante du système totémique.
La théorie de Darwin14, qui décrit un père qui possède toutes les femelles en chassant ses fils, est une situation reconnue nulle part. L’organisation primitive que nous connaissons est constituée par une association d’hommes.
Freud invente le mythe du Père Primitif et offre une explication qui est la synthèse de deux hypothèses: l’origine de la peur de l’inceste et le désir d’assassiner le père.
Ce mythe, sur lequel est fondée toute la théorie psychanalytique, raconte qu’il existait un père tyrannique, tout puissant, qui voulait toutes les femmes pour lui-même.
Les sentiments des fils envers le père étaient contradictoires. Ils le haïssaient et l’aimaient simultanément. Ils l’admiraient et en même temps en étaient jaloux.
Un jour, les fils, qui ne supportaient plus cet état de choses, s’associèrent, créèrent une bande fraternelle et assassinèrent le père tyrannique.
Puis ils le mangèrent lors d’un repas rituel, voulant incorporer sa puissance et s’identifier à lui. Mais cet acte provoqua un sentiment de culpabilité.
La loi du père mort devint encore plus puissante après sa mort. La bande fraternelle fut alors soumise à la loi du père primitif par une obéissance rétrospective.
Le besoin sexuel et l’identification au père conduisirent chaque frère à vouloir devenir un nouveau tyran et garder toutes les femmes pour soi. Mais aucun n’était assez puissant pour conquérir la place du père disparu.
Ils comprirent que leur comportement avait divisé la société irrémédiablement. Ils établirent alors deux tabous fondamentaux: l’assassinat du père et l’accouplement avec la mère.
C’est exactement ces tabous qui sont à la base du complexe d’Œdipe.






III
LA RELATION DES DEUX MYTHES






Le mythe du père primitif tel qu’il a été écrit vingt-cinq siècles après la tragédie de Sophocle a été conçu comme une réponse à la question posée par la psychanalyse concernant l’universalité du complexe d’Œdipe. La réponse proposée par le mythe est claire. Dans toutes les sociétés humaines, on rencontre les deux tabous fondamentaux (l’interdiction de l’inceste et la prohibition du meurtre), qui caractérisent l’homme comme tel.
Dans la tragédie grecque, c’est la moralité qui amène Œdipe à se punir lui-même. Dans le mythe freudien, c’est le sentiment de culpabilité qui incite la bande des frères à renoncer à la jouissance et à obéir rétrospectivement à la loi du père.
Ces deux mythes décrivent un parricide.
Dans le mythe de Freud, les frères ont perpétré leur crime consciemment et collectivement, en voulant partager le lourd fardeau de l’acte criminel. Ils partagent d’ailleurs obligatoirement le repas pendant lequel ils mangent leur père.
Dans le mythe grec, Œdipe n’a pas conscience du parricide au moment de son acte, mais on peut pourtant remarquer deux points importants.
Le premier concerne l’oracle qui prédit le destin d’Œdipe. Cet oracle, Œdipe l’a demandé à Delphes et il l’a reçu pendant son séjour à Corinthe, quand il se croyait encore fils du roi de Corinthe. L’oracle qui le prévenait du meurtre de son père et de son mariage avec sa mère a été la raison de son départ loin de ceux qu’il croyait être ses parents. C’est donc la peur de la soumission à ce terrible oracle qui l’oblige de quitter Corinthe.
Les dieux veulent-ils alors le pousser à commettre cet acte?
La volonté des dieux peut-elle être autre que celle des hommes qui l’ont imaginée?
En tout cas, il faut souligner que nul ne peut avoir peur de quelque chose qu’il ne lui est pas possible de faire. En d’autres termes, Œdipe a peur de ses propres désirs.
Nous observons que même quand le messager lui apporte le message de la mort du roi de Corinthe, Œdipe reste inquiet à propos de l’effet de l’oracle






JOCASTE
À présent, ne viens plus t’encombrer le cœur de tout cela!
ŒDIPE
Mais pour ma mère? Cette crainte-la, je la garde;
ne dois-je pas la garder?
JOCASTE
Ne t’effraie pas à l’idée d’épouser ta mère:on a souvent vu,
Ici bas, des gens partager, en rêve, le lit maternel.
Il suffit de ne pas faire cas de ces choses-là,
et la vie est facile à porter.15



Œdipe a donc toujours peur de l’inceste, même si Jocaste, en essayant de l’apaiser, lui dévoile la vérité par laquelle, des siècles plus tard, la psychanalyse va expliquer le psychisme humain.
L’autre point remarquable souligné par les philologues se réfère au meurtre de Laïos. Le seul survivant de l'escorte de Laïos raconte que c’est un groupe de voleurs qui sont responsables de l’assassinat. À l’opposé de ce témoignage, Œdipe se réfère dans plusieurs vers 16 à un seul coupable.
Comment est-il possible que quelqu'un d’aussi intelligent qu’Œdipe, l’homme qui a résolu l’énigme du Sphinx, s’avère incapable de comprendre que c’est lui le meurtrier de Laïos? De faire la comparaison entre l’oracle révélé à Laïos et Jocaste et celui qui lui a été donné, et le rapport ente leur enfant abandonné avec les pieds percés, son histoire et ses propres pieds!
En exposant tous ces éléments, nous ne voulons pas prétendre qu’Œdipe savait consciemment qui il était, mais nous pouvons admettre qu’une partie de lui-même ne voulait pas comprendre la vérité de ses actions. Ses désirs sont alors inconscients, exactement comme les désirs refoulés rencontrés chez les névrosés.
Les sentiments ambivalents envers le père (conscients ou inconscients) accompagnent les fils de nos mythes.
Les sentiments de culpabilité et d’autopunition conduisent les héros vers une fin qui transmettra la dette des frères de la horde primitive et la transformera en la moralité d’Œdipe.



Conclusion



Nous observons que dans la tragédie d’Œdipe Roi de Sophocle, les oracles transmis par les dieux amènent Laïos à rejeter son fils parce qu’il craint pour sa vie et redoute le crime de l’inceste.
Ensuite, c’est Œdipe qui se retrouve face au même oracle, cherchant son identité, sans pouvoir y échapper.
Les enfants et les névrosés, dans leur imagination refoulée, ont le même sentiment de culpabilité face au père. Cette culpabilité dérive de la peur de voir réalisés leurs désirs refoulés et de recevoir la punition qui les accompagne.
Jocaste dit qu’elle a souvent vu les gens partager dans leur imagination le lit de leur mère. Freud, s’appuyant sur la même observation, construit la théorie sexuelle infantile et nomme complexe d’Œdipe le désir du fils envers sa mère et ses sentiments contradictoires envers son père.
Dans Totem et Tabou, Freud approche l’évolution intellectuelle du monde en parallèle avec l’évolution du psychisme individuel.
Dans le repas rituel de la bande fraternelle, nous assistons à l’incorporation de la puissance du père mort mais aussi à l’obéissance rétrospective à sa loi. De la même façon, le fils qui s’identifie à son père, en obéissant à la loi du père, sort du complexe d’Œdipe.




Notes
1 Σοφοκλής, Οιδίπους Τύραννος, Κάκτος 1993, p. 146, v. 1357-1366.
2 Sophocle, Œdipe Roi, Les Belles Lettres, Paris 1960, v. 1357-1366
3 D’où le nom d’Œdipe: en grec ancien, οίδημα =œdème, πούς = pied.
4 De même en grec.
5 J. Lacan, Le Séminaire livre V, Seuil, Paris 1998.
6 S. Freud, «Quelques conséquences psychiques de la différence anatomique entre les sexes», La vie sexuelle, PUF, Paris 1999.
7 Ibid.
8 S. Freud, Totem et tabou, Payot, Paris 1965, p. 186, 187.
9 Ibid., p.120.
10 Ibid., p.139.
11 Ibid., p. 40.
12 Ibid., p.210-219.
13 Ibid., p.199.
14 Ibid., p.213.
15 Sophocle, Œdipe Roi, op. cit., v. 975, 976, 980-983.
16 Ibid., p. 37, v. 124-125, 308, 139, 225, 230, 236.



Bibliographie


Dor J.,
Le père et sa fonction en psychanalyse, Point Hors Ligne, Paris 1989.
Freud S.,
Totem et tabou, Payot, Paris 1965.
La vie sexuelle, PUF, Paris 1999.
Essais de psychanalyse, Payot, Paris 1981.
Lacan J.,
Le Séminaire livre V, Seuil, Paris 1998.
Sophocle,
Οιδίπους Τύρανος, Κάκτος, Αθήνα, 1993.
Œdipe Roi, Les Belles Lettres, Paris 1960.


Source de Foto
Freud for Beginners, Writters and Readers Publishing Cooperative Ltd. Ιllustration Oscar Zarate



Pier Paolo PASOLINI - Italie 1967 1h50mn VOSTF - avec Silvana Mangano, Franco Citti, Alida Valli... D'après la tragédie de Sophocle.
http://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=190&mode=film
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Η Πατρική λειτουργία και η Επιθυμία της μητέρας
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Etiologie d’ hysterie 
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Sigmund Freud et le Verwerfung
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