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Δευτέρα 1 Μαρτίου 2010

Jacques Lacan et la forclusion


Jacques Lacan et la forclusion
Kyvelou Evangelia [2000]
MSc Psychologie Clinique et Pathologie




La forclusion est conceptualisée par Jacques Lacan comme un mécanisme propre à la psychose. Par ce mécanisme se produit un rejet d’un signifiant fondamental hors de l’univers symbolique du sujet. A partir du moment où ce rejet se produit, le signifiant est forclos. Il n’est pas intégré à l’inconscient comme dans le refoulement et fait retour sous forme hallucinatoire dans le réel du sujet.1

Dans la définition de la forclusion nous avons pu constater que par ce mécanisme se produit le rejet d’un signifiant fondamental hors de l’univers symbolique du sujet. Ce signifiant, Lacan le souligne, c’est le signifiant du Nom-du-Père.
Pour appréhender la forclusion du Nom-du-Père il faut d’abord expliquer qu’est-ce que c’est le Nom-du-Père ou autrement dit, la métaphore paternelle.
J. Lacan, dans son Séminaire La relation d’objet, pose la question «Qu’est-ce que c’est qu’être un père?» 2 et fait la distinction entre père réel, père symbolique et père imaginaire.
Dans ce séminaire Lacan propose une attache du réel, du symbolique et de l’imaginaire en fonction des opérations de castration, de frustration et de privation. La frustration est le manque imaginaire d’un objet réel, la privation est le manque réel d’un objet symbolique et la castration est le manque symbolique d’un objet imaginaire.
Le Nom-du-Père est lui-même identifié au père symbolique.3 Le père symbolique est le père primitif qu’a forgé Freud dans le mythe de Totem et Tabou; c’est le père mort. Le père symbolique est une figure qui n’existe pas mais c’est lui qui intervient dans le complexe d’Œdipe. «Le seul qui pourrait répondre absolument à la position du père en tant qu’il est le père symbolique»4
Ensuite, dans le séminaire Les formations de l’inconscient il pose la question à nouveau: «Qu’est-ce que c’est le père» et il explique «je ne dis pas dans la famille- car dans la famille, il est tout ce qu’il veut, il est une ombre, il est un banquier, il est tout ce qu’il doit être, il est ou il ne l’est pas, cela a toute son importance à l’occasion, mais cela peut aussi bien n’en avoir aucune. Toute la question est de savoir ce qu’il est dans le complexe d’ Œdipe».5 Parce que la fonction du père ne se situe qu’à travers l’Œdipe et il n’a rien à voir avec le père réel du sujet, non plus avec le père imaginaire,6 mais avec le père symbolique.
C’est le père symbolique qui intervient dans la dyade mère- enfant et qui se met à la place de la mère (au niveau symbolique). La métaphore paternelle est la substitution du signifiant maternel par le signifiant paternel: «le père vient à la place de la mère»7. Le père est une métaphore. La métaphore du premier signifiant qui est la mère.
C’est par cette «substitution» que l’enfant se sépare de la mère et rentre au monde symbolique. Lacan nous dit que «la question est quel est le signifié?»8. Qu’est-ce qu’elle veut la mère «qui va, qui vient»9 ? Et il réponde «Ce qui travaille, c’est le x, le signifié. Et le signifié des allées et venues de la mère, c’est le phallus.»10
Lacan avance cette thèse en soutenant que le signifiant intermédiaire, c’est –à- dire le père, tombe et le sujet «entre en possession par voie métaphorique de l’objet du désir de la mère, qui se présente alors sous la forme du phallus»11. Ce nouveau déplacement de l’objet phallique se produit alors et le père sera investi comme celui qui a le phallus.
Dans un premier temps le sujet s’identifie au phallus, qui est l’objet du désir de la mère. Dans un deuxième temps le père intervient comme ce lui qui sépare la mère de l’enfant. Enfin, dans un troisième temps, le père doit faire la preuve qu’il a le phallus et qu’il le donne à la mère.
A travers ces trois temps, le fils pourra s’identifier au père et la fille le désirer.
Nous notons ici que de ce qu’il s’agit dans le complexe d’Œdipe pour qu’un enfant s’inscrive au monde symbolique, c’est la notion du père symbolique. Ce père symbolique qui n’est pas une figure existante mais une fonction liée à la castration. Il s’agit du père, de la fonction paternelle qui est transmit par le discours de la mère.
Selon J. Lacan, l’inconscient est structuré comme un langage. Pour cette raison, Freud n’a cessé de travailler sur les rêves, les lapsus et l’association libre. Freud observe qu’il existe un code de déchiffrage de ce langage des sujets névrotiques. Mais comment se passe-t-il pour les sujets psychotiques?
J. Lacan, dans ses Écrits énonce que «l’inconscient est le discours de l’Autre»12 et que ce qui conditionne la névrose ou la psychose dépend «de ce qui se déroule en l’Autre »13 qui est articulé comme un discours.
Qu’est-ce que c’est l’Autre ? C’est «le lieu d’où peut se poser (le sujet)à lui la question de son existence».14 Cette question concerne son sexe et sa venue. L’essentielle question comme la détache Lacan, est «Que suis-je là?».
Les sujets névrotiques comme nous les connaissons par leur analyse engendrent des fantasmes. Mais de quelle façon s’arrangent avec cette question les sujets psychotiques?
La question par rapport au sexe, renvoie à la différence des sexes qui se situe au moment du complexe de castration et du complexe d’Œdipe.. Dans le cas de structure psychotique ce signifiant est forclos. Lacan écrit: «Au point où est appelé le Nom-du-Père, peut donc répondre dans l’Autre un pur et simple trou, lequel par la carence de l’effet métaphorique provoquera un trou correspondant à la place de la signification phallique».15
Nous pouvons observer deux effets produits par la forclusion du signifiant du Nom-du-Père. La première consistera en désordres dans le symbolique qui s’expriment dans le langage. La deuxième est des désordres dans l’imaginaire qui sont lier à la sexualité et à la jouissance.
Selon Lacan, autour de ce trou dans le champ du signifiant, le sujet psychotique bâti une nouvelle réalité, venant substituer la réalité perdue. Cette néoréalité est sa réalité est la seule réalité de lui. Le sujet psychotique donc, habite dans une certitude absolue.
Au niveau du lien social, le sujet psychotique projette une extrême agressivité ou une extrême érotisation qui peut aboutir jusqu’à la disparition de l’image spéculaire dans une régression au stade du miroir.

Notes
1 Roudinesco E. et Plon M., Dictionnaire de la psychanalyse, p. 313.
2 Lacan J., La relation d’objet, Seuil, Paris, 1994, p. 204.
3 Ibid., p. 364.
4 Ibid., p. 210.
5 Lacan J., Le Séminaire, Livre V, Les formations de l’inconscient, Paris, Seuil, 1998, p.174.
6 La notion du père imaginaire est plus près de la notion d’imago c’est à dire d’une représentation intersubjective de relation réelle ou fantasmatique avec les figures familiales.
7 Lacan J., Le Séminaire, Livre V, Les formations de l’inconscient, Op. cit., p. 175.
8 Idem.
9 Idem.
10 Idem.
11 Ibid. p. 176.
12 Lacan (J.), «  D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose », in Ecrits, Op. cit., p.549.
13 Idem.
14 Idem.
15 Ibid., p. 558.



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